Céline Delabassée, diététicienne : « Le rythme alimentaire est primordial »
lundi 10.10.2011, 05:23 – PAR VICTOR SAISON-WILLOT
Dans son cabinet, Céline Delabassée prodigue des conseils alimentaires aux Tourquennois. PHOTO « LA VOIX » Dans son cabinet, Céline Delabassée prodigue des conseils alimentaires aux Tourquennois. PHOTO « LA VOIX »
| L’ENTRETIEN DU LUNDI |
Dans une nouvelle loi, l’État impose désormais aux services de restauration scolaire l’obligation de proposer aux élèves déjeunant à la cantine un repas équilibré. Par manque de temps ou de connaissances, nombre d’enfants ne mangent pas correctement. Céline Delabassée, diététicienne à Tourcoing, donne ses conseils.
En quoi est-il si important pour les enfants d’avoir une alimentation équilibrée ?
« Le rythme alimentaire de l’enfant est primordial. Pour sa santé, mais pas seulement. Tellement de choses en dépendent. L’aspect physique, par exemple, influe sur la sociabilité. S’il est obèse, les autres enfants se moqueront de lui. Il le vivra mal, on pourra voir apparaître un moral défaillant, un manque de confiance en soi. Le cercle vicieux. »
Quels conseils peut-on donner aux parents ?
« Déjà, il faut prendre les devants. Tout se joue vers l’âge de trois ans. L’enfant gardera son rythme alimentaire (nombre de repas, fréquence, etc.) tout le reste de sa vie. Il convient donc de l’habituer très jeune aux différents aliments. S’il n’aime pas un légume, par exemple, il ne faut pas hésiter à lui refaire goûter une dizaine, voire une vingtaine de fois, avant que son avis ne soit tranché. Il faut aussi jouer sur la présentation, lui proposer en soupe, en gratin… Là, c’est encore la bonne période pour prendre de bonnes habitudes : nouvelle classe, nouvelle école, nouveau rythme alimentaire. Les enfants sont plus réceptifs en ce moment. »
De quoi est constitué un bon petit-déjeuner, par exemple ?
« Quelques tranches de pain, un fruit et une boisson chaude : voilà le petit-déjeuner parfait. Éventuellement, un petit laitage. Mais il ne sert pas à grand-chose. Quant aux céréales, ils sont traîtres. On a tendance à ne pas respecter les quantités indiquées. Mais si votre enfant n’a pas faim le matin, peut-être est-ce dû à ce qu’il a mangé la veille. Le soir, donc, ne pas trop s’alimenter. L’organisme peut ainsi digérer tranquillement. La nuit, on ne fait rien, inutile de surcharger l’assiette. D’ailleurs, plus on mange, plus il est difficile d’atteindre la satiété. »
Le midi, les enfants mangent souvent à la cantine. Qu’en est-il de la qualité des repas servis ?
« Généralement, les cantines proposent des menus équilibrés. Des diététiciens valident les plats proposés, aident à préparer les menus.
